9 novembre 2020

Témoignage d’élèves de primaire des écoles du Nyumakele, Anjouan, Union des Comores.

« La pandémie « coronavirus »

Depuis le deuxième trimestre, nous sommes restés à la maison à cause du
Coronavirus. Dans les villages, des médecins passaient dans chaque
quartier pour sensibiliser les gens et les enfants sur la maladie.

Nous avons appris que le coronavirus est une maladie très dangereuse qui tue des gens surtout les personnes âgées. Le médecin a dit que le virus attaque d’abord la gorge puis descend dans les poumons. Pour se protéger, il faut rester à la maison. Mais ce n’est pas seulement cela, il faut aussi se laver les mains régulièrement, porter un masque, rester à 1 mètre de son camarade.


A la télévision, nous voyons qu’Il y a beaucoup de gens qui meurent à cause de ce virus. Nous avons passé plusieurs mois à rester à la maison.
Nous n’avions rien à faire. Le plus dur c’est de ne pas pouvoir jouer.
Moi Andhroiou, quand j’ai entendu que la maladie est entrée aux Comores, j’étais très effrayée. Je n’avais qu’une seule chose dans ma tête, je pensais que j’allais redoubler en classe de CM2. J’étais triste quand je pensais que je ne ferais peut-être pas l’examen cette année. Moi Nouroiyda, j’ai eu la chance de faire partie des enfants de l’école Maeecha qui faisaient les cours à la maison.
Dans mon école, nous n’étions restés à la maison que pendant quelques semaines. Notre directeur nous avait convoqués à l’école, nous qui sommes dans la classe d’examen pour faire des cours de soutien. Nous étions divisés en groupe de 5. Les anciens élèves de notre école qui sont en terminale et nos enseignants s’étaient portés volontaires pour nous accompagner durant cette période de crise.


Du lundi au vendredi, nous avions un cours de soutien soit à l’école, soit à domicile pour préparer l’examen. A la radio aussi, il y avait une émission pédagogique qui était diffusée dans la semaine pour accompagner les élèves des autres régions qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école pour s’exercer et apprendre. Nous, élèves de Maeecha, nous avons eu la chance de recevoir chacun une radio pour écouter aussi l’émission et s’appliquer. »

Ecrit par Andhroiou Djamal, Nouroiyda Attoumane et
Saidat Sinane