Mardi, 15 décembre 2020
« Aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne ne déplore qu’un 1,7 million de cas de COVID 19 pour… »
« Aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne ne déplore qu’un 1,7 million de cas de COVID 19 pour… »
Aujourd’hui, l’Afrique subsaharienne ne déplore qu’un 1,7 million de cas de COVID 19 pour 75 millions de cas mondiaux. Le nombre de décès déclarés pour toute l’Afrique est de 40 000 et reste inférieur au nombre de décès français !
Pendant la même durée de temps (estimation faite sur les données des années antérieures), l’Afrique aurait eu à supporter :
La COVID 19 prend tout le terrain médiatique et agrège l’ensemble des financements internationaux au détriment des réelles priorités de santé publique africaines (vaccinations, paludisme, diarrhées, SIDA…). Les programmes de soins préventifs, curatifs, et palliatifs concernant ces maladies sont également perturbés par la pandémie de COVID 19.
L’OMS estime que le manque actuel d’approvisionnement en médicaments anti-paludéens et de moustiquaires imprégnées d’insecticide serait responsable d’un doublement des décès liés au paludisme en Afrique subsaharienne en 2020. Elle prévoit également un doublement du nombre de décès liés au SIDA si la pénurie d’antirétroviraux qui frappe actuellement cette région se prolonge plus de 6 mois.
La lutte contre la COVID 19 ne doit pas se faire au détriment des priorités de santé publique africaines au risque d’observer à la fin de l’année une augmentation dramatique des pertes humaines qui dépasseront très largement celles associées directement à la COVID 19.
Pierre Flori, président de l’association Biologie sans Frontières
« Et ça recommence. Un nouveau confinement. Une nouvelle… »