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24 décembre 2020

Reconfinement, leçon d’adaptation à l’incertitude

Entre nous, nous avions déjà échangé sur ce que nous ferions si nous étions amenés à être reconfinés. Mais cela restait des suppositions. Quand le reconfinement a sonné, nous étions plus prêts que pour le premier au niveau des travaux de l’association. Nous avions anticipé la possibilité de faire des animations en présentiel comme en distanciel. Pour la plupart de nos projets, nous avions les outils pour se concerter à distance, continuer nos actions, lancer des ciné-débats ou des quiz en ligne…

Il n’empêche que certains projets, notamment ceux auprès du public pénitentiaire furent empêchés et, surtout, que l’humain nous manquait. Certains d’entre nous sont partis à la campagne puis revenus en ville au déconfinement, contents de croiser du monde, d’autres sont restés en ville puis finalement partis à la campagne pour être en famille ou au vert, une fois que cela fut possible, d’autres n’ont rien changé en attendant que ça passe, etc. Nos retrouvailles, masquées et à distance sanitaire, pour des projets que nous ne pouvions faire à distance : la mise sous pli du journal, notre projet avec les patients du Vinatier…. prenaient des airs de fête, nous nous retrouvions « en vrai ». 

Au-delà de la découverte de nos besoins de liens sociaux, cette pandémie nous a donné des leçons d’adaptation et de gestion de l’incertitude. Nous avons su tous ensemble réagir très vite à l’imprévu, adapter nos actions, se consulter autrement, anticiper l’incertitude et essayer de l’accepter. Et nous ne savions pas que nous avions ces ressources-là ! Pour beaucoup d’entre nous, cela a solidifié notre engagement, notre envie d’agir, nos liens avec l’association. D’autres au contraire ont eu besoin de se recentrer sur eux pour gérer au mieux cette période singulière. Dans tous les cas, on ressentait une solidarité, moins forte qu’au premier confinement car nous avions moins d’incertitudes, mais toujours présente, un soutien, une envie commune de faire quelque chose, que chacun aille pour le mieux dans cette période singulière. C’est une ambiance particulière.

Au TVB, nous retirons des évolutions constructives de cet événement. Nous avons publié des numéros spéciaux sur les personnes qui ont agi pendant le confinement et les leçons que nous pourrions en tirer. Nous avons aussi parlé d’autres sujets, nos adhérents nous ayant partagé le souhait de parler aussi d’autre chose que de la Covid-19. Mais surtout, les conférences de rédaction en visio nous ont permis d’ouvrir la rédaction à des personnes situées ailleurs qu’à Lyon. Depuis la Covid-19, nous avons des rédacteurs basés en Bretagne, à Paris, dans le sud mais aussi au Bénin, au Burkina, en Roumanie et cela donne une ouverture nouvelle, une richesse à nos articles. 

Cette pandémie nous a également permis de prendre un peu de temps et de recul pour faire évoluer le magazine, avoir plus de pages et des rubriques choisies par nos adhérents, plus de temps pour nos bénévoles. Certains outils numérique nous serviront aussi en animation en présentiel pour toujours plus d’interactivité. Et nous savons que finalement même si l’avenir est incertain, qu’il y aura des bonnes et des mauvaises choses, nous adapterons la forme de notre engagement mais pas son fond, nous agirons toujours, dans la mesure du possible, comme nous le pourrons, pour chercher des solutions à impact positif sur la société, l’environnement et le vivre-ensemble : notre objet social.

Témoignage de l’équipe du TVB

23 décembre 2020

En 2020, la vie a semblé ralentie malgré les obligations de la vie quotidienne. Bien qu’elle ait demandé à certains plus de travail et de tracas.

Mais pour FOJEP DEVELOPPEMENT, les rencontres se sont multipliées via le téléphone et internet avec les amis et le CONGO. Cela a permis de réfléchir au sujet de l’association / des moyens de travail avec les partenaires africains. Peut-être à changer ou à créer des choses pour être plus efficace des deux cotés. Nous avons la chance de communiquer par internet et de nous informer  mutuellement et rapidement.

Ce temps est aussi un temps de réflexion pour soi-même / pour les rencontres  / pour les actions / pour l’avenir proche … et lointain.

Marguerite, FOJEP Développement

10 novembre 2020

Témoignage d’élèves de primaire des écoles du Nyumakele, Anjouan, Union des Comores sur le retour à l’école après le confinement :

Au mois de juillet, on nous a annoncé que les écoles allaient être ouvertes par groupe. Les CM au mois de juillet, les CE au mois de septembre et CP au mois d’octobre.

Quand on est retourné à l’école, les cours n’étaient pas bien. On était obligé de porter des masques même en classe et c’était très ennuyant. Mais on était obligé de les porter pour se protéger. On s’asseyait seul.

Le plus dur, c’était de ne pas jouer pendant la récréation. On n’avait pas le droit de sortir dehors. On passait la récréation en classe. On se racontait seulement des histoires.

En classe, on s’assoyait un à un. Avant d’entrer en classe, on se lavait les mains. Tout le monde respectait les gestes barrières. Les directeurs étaient stricts pour le respect de ces gestes.

Nos parents nous achetaient le livre et les radios pour écouter l’émission et préparer l’examen d’entrée au collège. Nous avons eu beaucoup de chance. Nous avions oublié tout ce que nous avions appris à l’école après le confinement.

Sans ces émissions, nous n’aurions pas été capables de passer l’examen. Nous remercions donc toutes les personnes grâce auxquelles nous avons réussi notre examen.

Ecrit par Abdou Djanfar Ongojou, Fahama Mahamoud Comoni, Roihada Oussene ECMA, Saindou Abdouroihamane Adda, Fayizi Adinane Said Mrijou