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22 décembre 2020

2020 s’achève : c’est le moment d’un bilan rapide. 3 associations, 2 en France et une au Honduras et 3 années vécues de façons très différentes. 


Le plus facile a été pour Honduras par Cœur : Adaptation au travail en vidéoconférences, y compris pour l’AG (succès mitigé !), mais pas de gros bouleversements lié au confinement.

Nos parrains ont continué leur soutien fidèle et nous avons pu respecter sans problème majeur notre engagement financier par rapport à l’association Hondurienne.


Année beaucoup plus difficile pour Tegucigalpa La Favorite, qui co-finance le projet. Elle tire ses ressources d’animations menées essentiellement à l’intérieur du Groupe Scolaire. Le confinement a fait tomber à l’eau tout le programme d’animations du printemps, et le re-confinement en a fait autant pour les animations de début d’année scolaire 20/21, sauf une à la toute fin de l’automne.

TLF a pu contribuer à la hauteur prévue car elle disposait de réserves mais celles-ci ont fondu au soleil. Les responsables enseignants comme élèves sont hyper mobilisés pour retrouver la cadence des années précédentes, si l’évolution sanitaire le lui permet.


Année terrible au Honduras, où les 9 millions d’habitants vivent dans des conditions très difficiles. Avec la Covid, le confinement dur (1 autorisation de sortie tous les 15 jours !) est en vigueur depuis mars, et à peine desserré depuis septembre. L’année scolaire 2020 (février-décembre)  a été entièrement perdue. Allez suivre des classes par Internet dans les bidonvilles ! 

Et début novembre, 2 ouragans majeurs en 10 jours (la norme était 1 tous les 22 ans au 20° s. et de 1 par an ces 5 dernières année) ont déversé presque 2 000 mm de pluie sur le nord du pays. Bilan provisoire au 22 novembre : 3.5 millions de sinistrés, 1 million d’évacués, 125 000 en hébergement d’urgence,  dont 50 000 le sont encore au 11 décembre, d’innombrables infrastructures détruites.

Le coût économique de ces 2 ouragans est estimé équivalent à l’impact du Covid sur l’année. Le taux de la population vivant en situation d’extrême pauvreté devrait passer de 60 % à plus de 70 %. Le taux de croissance va passer de 2.5% à – 10 % et il faudra 5 à 10 ans pour revenir au niveau 2019, si le réchauffement climatique ne fait pas à nouveau des siennes. 

Tegucigalpa a été touchée moins gravement que le nord, et le secteur où nous travaillions a été relativement épargnéLe projet La Cuesta 2, géré par Fuprodesh notre partenaire, est en fermeture administrative comme tout le reste. Nos deux éducateurs, confinés chacun dans son village, ont organisé depuis 9 mois des distributions de vivres aux familles bénéficiaires, à la place des repas servis aux enfants.

Beaucoup de mamans nous ont dit qu’elles ne savaient pas comment elles s’en seraient sorties sans notre aide. Notre équipe a télé-piloté, en relai des enseignants et avec l’aide des adolescents tuteurs, le travail scolaire des enfants pendant toute l’année. Ils n’ont pu éviter quelques décrochages, mais pour la plupart, les enfants n’ont pas perdu l’année scolaire.

Fuprodesh a vécu un conflit compliqué avec les propriétaires désireux de récupérer l’espace avant l’échéance 2023 et a du trouver une solution de remplacement peu confortable, et qui sera mise en œuvre … quand on sera autorisés à rouvrir.Mais cette période si dure a été l’occasion de plus de solidarité dans la communauté, et nous saurons nous appuyer sur ces progrès pour plus d’efficacité de notre projet.

Philippe pour Honduras par Cœur

16 décembre 2020

Confinement et pandémie : des opportunités de grandir pour aider aux plus démunis

Si je devais choisir trois lettres pour résumer notre expérience personnelle et associative face à la pandémie C-19 et le confinement qui l’a accompagnée je dirais : A B C

A comme apprentissages, adaptation et actions alternatives pour continuer à aider aux plus nécessiteux.

B comme bonté, bienveillance,  la beauté de l’humanité qui ont été plus que jamais nos moteurs de motivation et d’action pour donner le meilleur de nous, malgré l’adversité.

C comme coopération , compétences partagées et, coordination admirable des actions faites autrement.

Ces éléments ont été clé pour continuer à avancer et réussir nos projets en cours et même préparer l’avenir dans l’union et la solidarité, avec force et sérénité.

La pandémie au Vénézuela: Une crise dans une autre crise

Selon les spécialistes, la crise du Vénézuela est la plus grave crise à laquelle un pays qui n’a pas été en guerre depuis la deuxième moitié du XX ème siècle a été confronté.

La crise sanitaire vient donc s’ajouter à cette crise socio-économique et politique que vit le pays  depuis plus de vingt ans. L’hyperinflation, la famine croissante, la maladie, le crime et un taux de mortalité élevé a entraîné l’une des migrations les plus massives de l’histoire. Plus de cinq millions de personnes on quitté le territoire en moins de cinq ans. Les conditions précaires des centres de santé où le manque de savon et d’eau ainsi que de l’ensemble des équipements et des fournitures basiques, rendent très difficile la gestion des effets de la pandémie.

Notre réponse pendant la crise sanitaire

Comme pour beaucoup d’ONGs dans le monde, cette année a été tres difficile pour HEALING VENEZUELA. Mais cette situation nous a permis avant tout de prendre conscience que notre bien le plus précieux est la santé. Et que notre mission associative mérite, plus que jamais, d’être poursuivie.

Comme dans plein d’autres aspects de la vie, la pandémie et le confinement nous ont obligé  à réviser nos priorités et à nous concentrer sur moins de projets, afin d’être plus efficaces et pour optimiser au maximum les énergies et les ressources consacrées à notre mission de santé. C’est ainsi que nous avons réussi à aider des milliers de personnes : les enfants ont continué à bénéficier de nos programmes de nutrition et les jeunes médecins ont continué à bénéficier des bourses d’études de spécialisation. Et pour faire face à la pandémie, nous avons pu envoyer du matériel de bio-sécurité pour le personnel médical dans les centres de santé.

Tout cela  a été possible grâce à nos merveilleux volontaires, à nos généreux donateurs, mais surtout grâce à ces personnes extraordinaires qui luttent au quotidien au Vénézuela pour soulager la crise de la santé.

Et en plus nous avons aussi grandi pendant la pandémie !

Car pendant le premier confinement, nous avons fini d’écrire nos statuts et enregistré formellement nos actions en France en tant qu’association partenaire de HEALING VENEZUELA -UK.  Nous sommes maintenant une association 1901 ! Pour cela sommes très reconnaissants de l’accompagnement du Service de la Vie Associative du GRANDLYON qui a été très actif et réactif pendant le confinement: les conseils avisés de Roxane Duvernois et de Maître Costa ont été structurants et rassurants. Nous serons aussi éternellement  reconnaissants  pour le soutien sans faille et l’impulsion que nous a donnés La Maison des Solidarités depuis le debut. Béatrice, Andra et Pierre, avec leurs conseils bienveillants et pertinents, ont été une source vitale de motivation et d’énergies pendant cette période qui nous a permis malgré tout de grandir pour continuer à servir les plus démunis. MERCI !

26 décembre 2020

Le confinement, nous n’y croyions pas vraiment.

Quand l’interdiction de se déplacer est tombée, en mars dernier, nous venions de renouveler une partie de notre équipe de volontaires en service civique.

Il nous a paru difficile de nous enfermer chacun chez nous sans trouver un projet commun qui fédérerait l’équipe, d’autant plus que notre activité s’exerçait alors exclusivement en présentiel. En mars dernier même les programmes de Radio France furent bouleversés et la plupart interrompus.

D’un coup, nous ne pouvions plus faire venir d’invités dans nos locaux, ni les volontaires en charge de la technique. Il a fallu nous réinventer. C’est ainsi que nous avons eu l’idée de La Quarantaine de Tonton Pagou : quarante épisodes de cinq à dix minutes pour raconter un confinement fantasmé.

Toute notre équipe s’est merveilleusement impliquée dans sa création, contribuant aux voix, aux interviews, à la recherche sonore et malgré le contexte compliqué cela restera une très belle expérience. 

L’édition 2 du confinement nous a trouvée mieux préparés, plus libres aussi. Nous avons ainsi pu réaliser des reportages auprès d’associations pour les Dialogues en Humanité, et enregistrer des émissions à distance, notamment avec la Maison des Solidarités, grâce à la magie d’internet. 

Ces confinements nous ont étonnamment permis de resserrer nos liens. Le télétravail nous a imposé un point quotidien favorisant la circulation des informations au sein de l’équipe et l’entraide. Ce sont des éléments que nous aurons à cœur de conserver quand la situation reviendra un peu plus à la normal. 

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